C’est un signe des changements en cours dans l’Église.
Nathalie Becquart, religieuse Xavière de 52 ans, a été nommée à une haute fonction du synode des évêques (adjointe du responsable). Elle sera la première femme à voter dans une instance dirigeante de l’Église.
Elle a eu des responsabilités à la Conférence des Évêques de France durant 9 ans, et en particulier dirigé le Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations.

« La question, dit-elle, c’est de savoir comment associer davantage les femmes aux processus de décisions. Comment sortir d’une Église cléricale qui a conduit à des abus pour aller vers une Église synodale ? »

Aller vers une Église synodale ?
Une Église synodale est attentive à chacun de ses membres, elle est voulue pour que la décision y soit prise après écoute et concertation de tous.
C’est justement l’objet du prochain synode des évêques prévu en octobre 2022.
Le pape François vient d’en annoncer le thème :
« Pour une Église synodale : communion, participation et mission »

« L’Église naît des communautés, elle naît de la base, (…) elle naît du Baptême ; et elle s’organise autour d’un évêque, qui la rassemble », avait dit le pape en 2016, précisant encore « ou bien c’est une Église pyramidale, où l’on fait ce que dit Pierre, ou bien c’est une Église synodale, où Pierre est Pierre, mais accompagne l’Église, la laisse grandir, l’écoute ».
Pour le pape, le synode est une réponse au Christ qui demande aux baptisés de marcher ensemble : laïcs, pasteurs, évêque de Rome.

Le synode des évêques a été recréé en 1965 pour prolonger le travail collégial expérimenté au concile Vatican II.
Et François est particulièrement attentif à faire évoluer ce fonctionnement synodal dans toute l’Église, et jusque dans les diocèses et paroisses, où la collégialité pour faire vivre la communauté n’est pas encore une pratique normale, du fait de l’héritage historique.

GF / 13/3/21