Le pape François a fait de la miséricorde un message essentiel pour éclairer la vie de l’Église et des chrétiens.

Il a publié un texte officiel sur le sujet (1), et s’est expliqué sur le sens de cette miséricorde (2).

Nous en tirons quelques points significatifs.

La miséricorde est « source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut. Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte-Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.

Il y a des moments où nous sommes appelés de façon plus pressante à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père. »

Pour François, la miséricorde est l’attitude divine qui consiste à ouvrir les bras pour pardonner. C’est la parabole du fils prodigue, qui peut nous dérouter, mais qui exprime cette immense fidélité d’un Père envers tous ses enfants.
Parabole qui montre l’accueil et le pardon, et qui va jusqu’à la joie de la fête.

« Lorsque quelqu’un s’aperçoit qu’il est malade dans son âme (…) il doit trouver les portes ouvertes, et non fermées. Il doit trouver de l’accueil, non un jugement, des préjugés ou une condamnation. Il doit être aidé, et non repoussé ou marginalisé. »

Si tu as un petit âne qui a glissé et qui est tombé, disait St-François de Sales, tu ne vas pas le rosser à coups de bâton, il est déjà assez malheureux comme ça. Tu vas le prendre par le licou, et lui dire des paroles d’encouragement : « Reprenons la route, tu feras maintenant davantage attention. »

« Si Dieu s’arrêtait à la justice, il cesserait d’être Dieu ; il serait comme tous les hommes qui invoquent le respect de la loi. (…) Avec la miséricorde, la justice est plus juste. (…) Cela ne veut pas dire qu’il faille être laxiste, ouvrir tout grand les portes des prisons. (…) Cela veut dire que nous devons aider ceux qui sont tombés à se relever. (…)
Dieu pardonne tout. Il offre une deuxième chance à tout le monde. (…) C’est nous qui ne savons pas pardonner
. »

Voilà de quoi éclairer les questions que l’on peut se poser sur des mots comme faute, péché, confession.
Et nous aider à bien vivre notre mission de répondre à l’appel de Dieu : « Aimez comme je vous ai aimés. »

 


(1) Le visage de la miséricorde, 11 avril 2015.
(2) Le nom de Dieu est miséricorde, conversation avec A.Tornielli, janvier 2016, Ed° R.Laffont

2017/03 – GF