Fabiène, de Camors, a reçu à la veillée de Pâques 2018 le baptême qu’elle avait demandé.

Depuis très longtemps, elle avait la foi – une confiance en Dieu – et partageait avec les chrétiens leurs temps de célébration. Mais elle n’était pas baptisée, elle en avait fait déjà la demande il y a plusieurs années, puis elle avait renouvelé récemment cette demande, qui a été entendue.
Elle est alors entrée dans un temps de cheminement personnel, proposé par l’Eglise, qui lui a permis d’enrichir le sens de sa demande.

Ecoutons-là : « Ce temps de catéchuménat est un temps formidable, d’attente, de chemin, de rencontres, de dialogues, de découvertes, d’interrogations que j’ai fait avec toute la communauté paroissiale, et particulièrement Anne-Marie, Laëtitia, Frédéric, Bernard, Guy. J’y ai compris que quelqu’un attendait que je m’ouvre à cette deuxième naissance. Quelqu’un qui était à mes côtés depuis longtemps, sur ma route depuis ma naissance, quelqu’un pour qui je compte, qui me fait confiance, et à qui je peux faire confiance en le découvrant chaque jour davantage, et en partageant avec les autres !
Quelqu’un que je ne connais pas, mais qui a pris soin de moi, et avec qui, maintenant, je veux faire route pour la vie !

Je reprends volontiers une très belle prière dite au début d’une réunion : « Rassemblés par le Christ, demandons-lui qu’il ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur, pour que nous sachions voir à quelle espérance nous sommes appelés. »

Être baptisée à 59 ans, c’est découvrir et comprendre le message et les signes que Dieu a tissés patiemment avec moi, c’est ouvrir mon cœur à sa présence et à son amour, c’est naître à son Esprit et accepter de le recevoir, , c’est poser des mots sur ce que je tente d’être chaque jour, c’est accepter d’être transformée, de rester humble, et de me dire qu’avec l’aide de Dieu et à travers toute la vie de Jésus qui m’inspire, qui me tire vers le haut, je peux suivre le chemin pour le meilleur et pour le bon.

Être baptisée, c’est être plongée dans une certaine mort, renoncer à qui j’étais pour être « autre », pour renaître à une autre vie, encore et toujours, car avec le baptême rien n’est terminé, tout commence.
Le baptême m’a fait entrer dans la communauté chrétienne, il me donne de faire partie des enfants de Dieu, d’être membre de l’Eglise pour participer autant que possible au rassemblement hebdomadaire qui fait « vivre le corps de l’Eglise en le nourrissant de Sa parole et de Son corps ».

Des lectures que j’ai faites, je retiens ces lignes : « Aujourd’hui, personne ne peut dire comme les apôtres « J’ai vu le Seigneur ». Mais celui qui sait ouvrir les yeux peut dire « J’ai vu des gens qui ont les mêmes convictions que Jésus, j’ai vu des gens qui mettent au premier plan l’amour de Dieu, et l’amour des autres ». Je crois qu’ils ont trouvé le secret de la vraie vie, et qu’ils font connaître ce secret. Aussi, je peux dire : Jésus est vivant, il fait passer sa vie dans les hommes, il nous conduit sur le chemin de la vraie vie. »

2018/5/12 – GF