(…) Le Carême est un chemin : il nous conduit à la victoire de la miséricorde sur tout ce qui cherche à nous écraser ou à nous réduire à quelque chose qui ne convient pas à la dignité des fils de Dieu. Le Carême est la route qui va de l’esclavage à la liberté, de la souffrance à la joie, de la mort à la vie. (…) Nous sommes poussière dans les mains amoureuses de Dieu, qui souffle son Esprit de vie sur chacun de nous et veut continuer à le faire. (…)

Le souffle de la vie de Dieu nous libère de cette asphyxie dont, souvent nous ne sommes pas conscients (…) car nous sommes habitués à respirer un air où l’espérance est raréfiée, un air de tristesse et de résignation, un air étouffant de panique et d’hostilité.

Le Carême est le temps pour dire non. Non à l’asphyxie de l’esprit (…) par l’indifférence, par la négligence à penser que la vie de l’autre ne me regarde pas, par toute tentative de banaliser la vie. (…)

Le Carême est le temps de la mémoire, c’est le temps pour penser et nous demander : (…) qu’en serait-il de nous sans Sa miséricorde qui ne s’est pas lassée de pardonner et qui nous a toujours donné l’occasion de recommencer à nouveau ? (…)

Le Carême est le temps pour recommencer à respirer, c’est le temps pour ouvrir le cœur au souffle de l’Unique capable de transformer notre poussière en humanité. (…)

Extraits de l’homélie du Pape François, mercredi des Cendres 2017

2018/3 – GF